Les Français arrêteront de télécharger après deux avertissements
Source site 20minutes.fr
88% des Français ayant déjà téléchargé illégalement de la musique ou des films disent qu’ils cesseraient de le faire s’ils recevaient deux messages d’avertissement. C’est le résultat d’un sondage Ipsos commandé par la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) qui regroupe majors du disque et producteurs indépendants.
Ce sondage tombe bien: il correspond à ce que projette de faire le projet de loi sur le piratage, dont la mesure phare, la riposte graduée, prévoit deux mises en garde (par mail puis par lettre recommandée) avant de couper l’accès au Net des pirates. Un projet de loi que la ministre de la Culture Christine Albanel espère voir passer au plus vite — il devrait être présenté en Conseil des ministres le 11 juin.
Un sondage qui tombe à pic
Forcément, un tel sondage permet de préparer le terrain. Selon le communiqué, «ce sondage démontre l’adhésion de la très grande majorité des Français à la défense du droit d’auteur, sans lequel la création serait menacée dans son existence même, contre ceux qui soutiennent ouvertement la loi de la jungle et la permissivité sur l’Internet».
Faut-il rappeler que la SCPP est pour le projet de loi anti-piratage? Le communiqué le souligne encore: «Christine Albanel en conclut que les Français ont bien compris l’esprit de la future loi, qui entend faire en priorité de la pédagogie et limite la répression à de simples suspensions temporaires d’abonnement Internet, réservées de surcroît aux fraudeurs endurcis».
«Personne n’a jamais contesté l’efficacité de la mesure si elle voyait le jour, auprès de ceux qu’elle frapperait, réagit le site spécialisé Numerama. C’est le principe même de la mesure qui est contestée. Nous ne doutons pas un seul instant que menacer de couper la main des voleurs dissuadait plus d’un délinquant au Moyen âge, mais on n’en pense pas moins qu’il s’agissait d’une mesure disproportionnée.» Quant à la pétition qui circule contre la riposte graduée arguant qu’elle met en péril la protection des données personnelles, le président de la SCPP, Marc Guez, a riposté: «ce n’est pas une surveillance des personnes, c’est une surveillance des œuvres».
Commenter cet article